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Travailler dans l'humanitaire : pourquoi le volontariat à l'étranger est essentiel pour votre carrière

CEO Hạnh David
Si vous êtes intéressé par une carrière dans le domaine humanitaire, le volontariat à l'étranger peut être la première étape vers la réalisation de votre projet professionnel. Cependant, il est important de rester modeste au...

travailler dans l'humanitaire

Si vous êtes intéressé par une carrière dans le domaine humanitaire, le volontariat à l'étranger peut être la première étape vers la réalisation de votre projet professionnel. Cependant, il est important de rester modeste au début, car en tant que volontaire, vous ne pourrez pas fournir la même qualité de travail qu'un professionnel chevronné dans le domaine humanitaire ou de la coopération internationale. Alors, quelle est la différence entre un volontaire et un travailleur humanitaire ? Les travailleurs humanitaires existent-ils vraiment et, si oui, comment peut-on devenir un travailleur humanitaire ? Comment le volontariat à l'étranger peut-il vous aider à trouver un emploi dans ce secteur en 2024, en 2025 ou plus tard ? Nous vous expliquons tout.

Mais au fait, qu'est-ce qu'un travailleur humanitaire ?

Apprendre à connaître des cultures qui nous sont étrangères et apporter son soutien à des actions visant à apporter un changement réel, voilà comment la plupart des travailleurs humanitaires décrivent leur travail quotidien. Si vous aspirez à travailler dans le domaine humanitaire ou dans une ONG, il est cependant essentiel de vous poser la question suivante : qu'est-ce qu'un travailleur humanitaire ? En général, un travailleur humanitaire est un expert qui partage ses compétences dans un pays en développement (Afrique, Asie, Amérique latine, etc.). Il peut être médecin, ingénieur agricole, artisan, et bien d'autres profils encore. Il n'existe pas de profil professionnel type pour un travailleur humanitaire, car des professionnels de divers domaines sont impliqués dans l'action humanitaire. Ils partagent tous une expertise spécifique et une expérience professionnelle de plusieurs années. Les volontaires, quant à eux, étudiants à l'université ou en école, ne peuvent généralement pas prétendre au statut d'expert en raison de leur manque de connaissances spécialisées.

Coopération internationale ≠ Aide au développement

Auparavant, la coopération internationale était souvent désignée par le terme colonialiste d'aide au développement. L'expression actuelle reflète une approche moderne et équitable : l'accent est mis sur la coopération entre deux partenaires égaux plutôt que sur la "charité" des pays donateurs envers les pays bénéficiaires dans le besoin.

Comment devenir un expert de l'humanitaire ?

Les principaux prérequis pour travailler dans le domaine humanitaire sont les suivants :

  • Une expertise dans un domaine spécifique.
  • Une expérience professionnelle pertinente.
  • Des compétences linguistiques.

Une expérience à l'international, de préférence dans un pays en développement ou émergent, peut être indispensable pour certains emplois. Pour devenir un travailleur humanitaire, la première étape consiste à acquérir des connaissances et de l'expérience pratique dans votre domaine tout en réalisant des études. Si vous combinez ces compétences avec une expérience à l'étranger, vous augmenterez vos chances de trouver un emploi dans le secteur humanitaire. Les ingénieurs, techniciens et artisans de tous les secteurs sont particulièrement recherchés, tout comme les spécialistes des domaines suivants : médecine, agro-alimentaire, agriculture, sylviculture et horticulture, logistique, géographie et géologie, génie hydraulique, topographie, urbanisme.

travail humanitaire

Comment le volontariat à l'étranger peut-il vous aider ?

➤ Tester votre envie de travailler dans le domaine humanitaire

Le volontariat à l'étranger vous offre la possibilité de découvrir la vie quotidienne dans un pays où le niveau de vie est inférieur à ce que vous avez l'habitude de voir, tout en vous confrontant à un choc culturel potentiel. Cela vous permettra de savoir si le travail humanitaire est réellement fait pour vous malgré les défis auxquels vous serez confronté. Pour évaluer votre motivation, vous pouvez vous poser ces deux questions importantes : suis-je prêt à m'adapter aux conditions de vie locales et à renoncer à mon niveau de vie plus élevé ? Suis-je capable de m'immerger dans une culture étrangère et de travailler avec des personnes de cette culture ?

Pas d'eau courante ni d'électricité, non merci ?

Tout le monde ne peut pas vivre sans eau chaude pendant des mois. Il est facile de dire que l'on peut se passer de confort lorsque l'on se trouve dans sa chambre, fraîchement douché et avec son ordinateur connecté à internet en France. Cependant, la réalité sur le terrain peut être très différente de ce que l'on imagine. Pendant une mission de volontariat, il est fréquent d'être confronté à des situations extrêmes, sans eau courante ni électricité, par exemple. Dans de nombreux pays, les coupures d'électricité et le rationnement en eau sont courants. C'est seulement si vous avez déjà renoncé aux douches chaudes et à l'électricité 24 heures sur 24 que vous saurez si vous pouvez réellement vous en passer à long terme.

Se confronter aux problèmes spécifiques d'un pays

Il ne faut pas sous-estimer la confrontation à la réalité de la pauvreté. Travailler avec des personnes qui n'ont pas de toit ou qui ne parviennent pas à se nourrir correctement au quotidien peut être une expérience extrêmement éprouvante. Le volontariat à l'étranger peut vous aider à déterminer si vous êtes prêt à relever ce défi. Vous découvrirez également de nombreux problèmes auxquels vous n'avez pas ou peu été confronté en Europe occidentale. Par exemple, la corruption est un problème significatif dans certains pays, et dans d'autres, les femmes ont légalement moins de droits que les hommes. Apprendre à résoudre ces problèmes fait également partie du parcours.

Cette expérience peut vous aider à mieux cerner vos projets professionnels et vous convaincre d'éviter une impasse. Il n'y a rien de honteux à réaliser que le travail humanitaire ne vous correspond pas.

Comprendre les différences culturelles au lieu de les juger

volontariat amérique latine

Pour être engagé dans la coopération internationale, il est essentiel d'être flexible non seulement du point de vue de l'hygiène, mais aussi culturellement parlant. En tant qu'expert sur le terrain, vous devez être capable de comprendre et d'accepter la culture des personnes avec lesquelles vous travaillez. La mentalité qui place la culture occidentale au-dessus des autres n'a pas sa place dans la coopération internationale. Il ne s'agit pas de vouloir éliminer ou nier les différences, mais plutôt de trouver des solutions ensemble et de favoriser la coopération entre les acteurs locaux. Le volontariat à l'étranger vous aide à déterminer si vous êtes "culturellement flexible".

➤ Se démarquer grâce à votre expérience en tant que volontaire

Le bénévolat dans un pays en développement vous permet non seulement de déterminer si le travail humanitaire est fait pour vous, mais aussi d'enrichir votre CV grâce à une expérience pertinente. Pour travailler dans le domaine humanitaire, avoir une expérience en Afrique, en Asie, en Amérique latine ou en Europe du Sud ou de l'Est est un atout considérable. Cette expérience vous permet également de montrer que les valeurs de la coopération internationale vous tiennent à cœur.

Avec votre expérience en tant que volontaire, vous avez déjà prouvé que vous pouvez travailler dans des conditions précaires, ce qui est un critère important pour les futurs experts. En effet, vos futurs employeurs (ONG, organisations étatiques ou internationales, etc.) doivent s'assurer que vous ne serez pas déstabilisé par un choc culturel quelques semaines seulement après votre arrivée sur place.

➤ Améliorer vos compétences linguistiques : anglais, espagnol, swahili...

volontariat espagnol

En plus d'acquérir une expérience pratique dans votre domaine, le volontariat à l'étranger est une excellente opportunité pour améliorer vos compétences linguistiques. Même dans des destinations francophones comme Madagascar, le Togo ou le Maroc, le travail se fait souvent en collaboration avec d'autres bénévoles venant du monde entier, et vous ne pourrez donc pas échapper aux échanges en anglais. Les volontaires sont souvent hébergés dans des familles d'accueil, ce qui constitue un contexte idéal pour apprendre ou pratiquer une langue. Et ce n'est pas seulement l'anglais ! Si, par exemple, vous partez en mission en Amérique du Sud, votre espagnol sera certainement considérablement amélioré !

Vous vous démarquerez d'autant plus si vous apprenez la langue locale du pays dans lequel vous intervenez. Dans certains pays d'Afrique ou d'Amérique latine, les langues européennes telles que le français, l'anglais, l'espagnol ou le portugais sont des langues officielles héritées de l'époque coloniale. Cependant, la majorité de la population locale, particulièrement les plus défavorisés, ne parlent que la langue locale. Les personnes ayant fait du bénévolat en Tanzanie, et ayant donc acquis une base en swahili, auront de meilleures chances de décrocher un emploi dans ce pays que celles qui se limitent à l'anglais.

Faire du volontariat à l'étranger : avec qui partir ?

Pour faire du volontariat à l'étranger et ainsi valider la première étape de votre parcours vers une carrière dans l'action humanitaire internationale, vous avez deux possibilités :

  1. Le volontariat réglementé : des programmes sélectifs soutenus par l'État, avec des missions généralement à long terme.

    • Pour les jeunes uniquement :
      • Le Service Civique à l'étranger.
      • Le Service Volontaire Européen (SVE).
    • Pour les personnes majeures :
      • Le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI).
      • Le Congé de Solidarité Internationale (CSI).
  2. Le volontariat flexible : des missions de volontariat ouvertes à tous, où vous pouvez vous engager pour la durée, le pays et le type d'activité de votre choix. Les missions répertoriées sur Guidisto sont des missions de volontariat flexible.

Bonus : "Je n'ai pas vraiment d'expérience dans le domaine humanitaire, mais j'en ai beaucoup parlé avec ma cousine..."

Si vous êtes arrivé(e) à ce paragraphe, alors vous avez compris que l'enthousiasme ne suffit pas pour travailler dans le domaine humanitaire.

Pour conclure cet article, nous souhaitons partager avec vous des vidéos qui illustrent bien le décalage entre les aspirations de certaines personnes bien intentionnées qui souhaitent travailler dans une ONG et leur capacité d'action réelle. Il s'agit d'une campagne publicitaire de l'ONG Solidarités International, peut-être vous en souvenez-vous...

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