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Tourisme responsable : Préserver les ressources naturelles et améliorer les conditions de vie

CEO Hạnh David
Le Royal Clipper en 2001. Ce navire de croisière dispose de voiles qui permettent de réduire son impact écologique. Le tourisme responsable, également appelé tourisme durable, est une forme de tourisme alternatif qui vise à...

Le Royal Clipper en 2001. Ce navire de croisière dispose de voiles qui permettent de réduire son impact écologique. Le Royal Clipper en 2001. Ce navire de croisière dispose de voiles qui permettent de réduire son impact écologique.

Le tourisme responsable, également appelé tourisme durable, est une forme de tourisme alternatif qui vise à préserver les ressources naturelles et à améliorer les conditions de vie des habitants des destinations visitées tout au long de l'année. Depuis l'an 2000, ses promoteurs alertent sur le déséquilibre global de cette industrie : 80 à 95 % de l'activité touristique se concentrent sur seulement 5 à 20 % du territoire, tandis que le nombre de voyageurs internationaux a doublé de 1995 à 2016, passant de 525 millions à plus de 1,2 milliard.

Définitions

Le tourisme responsable regroupe l'ensemble des pratiques touristiques engagées, qu'elles soient vertes, solidaires, éthiques ou sociales. Son objectif est d'améliorer les trois piliers de l'activité touristique que sont l'environnement, l'économie et le social. Ce terme peut sembler moralisateur, mais il vise simplement à optimiser ce qui existe déjà de positif. Le tourisme responsable met en avant un pays, une région, une culture, des hommes et des femmes pour qui les revenus du tourisme peuvent constituer une véritable source de moyens supplémentaires pour exister.

Parmi les différentes variantes du tourisme responsable, on retrouve l'écotourisme, le slow-tourism, le tourisme solidaire avec les pays en voie de développement, le philantourisme et l'agritourisme. Chacune de ces variantes met en avant des aspects spécifiques tels que le patrimoine environnemental, les populations en difficulté ou encore la découverte d'une région en compagnie des agriculteurs, des éleveurs et des viticulteurs qui y travaillent.

Le tourisme responsable vu par les universitaires

Les universitaires ont constaté une utilisation croissante d'études quantitatives sur le sujet du tourisme responsable. Ils ont également étudié de près cette pratique au Québec et en Suisse, où des analyses ont été menées dès les années 1970 sur les coûts du tourisme de masse. Le développement des compagnies aériennes low-cost a contribué à l'essor du tourisme international, qui pourrait atteindre 1,8 milliard de voyageurs. En France, les géographes ont observé dès 2010 une aspiration croissante au tourisme responsable, notamment dans des sites touristiques très fréquentés. Certains auteurs ont étudié les dysfonctionnements causés par une fréquentation excessive et non régulée, notamment dans les métropoles où les habitants subissent les intrusions touristiques au quotidien.

Selon les chercheurs, le voyage n'est plus ce qu'il était et tend à devenir une forme de conformisme social. Certains proposent de réinventer des formes de séjours populaires, responsables et accessibles, tandis que d'autres s'intéressent à la patrimonialisation de la nature et de la culture. L'Unesco a notamment permis aux États-Unis de compenser leur déficience en monuments anciens en classant leurs sites dans les Sept Merveilles du Monde. Les sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco peuvent cependant poser des problèmes en termes de surfréquentation.

Les labels et bonnes pratiques du tourisme responsable

Le tourisme responsable se traduit également par la mise en place d'instruments de gestion d'entreprise visant à minimiser les impacts négatifs et à accroître les bénéfices pour les populations locales. De nombreux labels ont été créés pour garantir ces bonnes pratiques. Cependant, certains chercheurs critiquent cette approche, estimant qu'elle est parfois utilisée à des fins marketing plutôt que par réelle volonté éthique. Certains opérateurs privilégient des engagements concrets et éthiques plutôt que des labels dont les critères sont moins contraignants.

Pour passer du surtourisme au tourisme durable, il est essentiel de gérer durablement la fréquentation des sites touristiques et de laisser respirer les destinations touristiques afin de les préserver sur le long terme.

Le tourisme responsable, un marché spécifique et protecteur de l'environnement

Le tourisme responsable vise à respecter au mieux les enjeux de la protection de l'environnement, du développement local et de la rencontre avec les populations. Ce modèle répond à une demande croissante des vacanciers qui accordent une grande importance à la préservation des sites qu'ils visitent et à la consommation de produits locaux. De nombreuses destinations touristiques cherchent à élargir leur fréquentation sur l'année afin de réduire l'impact des flux touristiques.

Le tourisme responsable est une niche spécifique du marché du tourisme. Il est souvent associé aux structures de petite taille qui se concentrent sur un territoire et une communauté d'accueil. Ces acteurs cherchent à répartir équitablement les revenus du tourisme et prônent la notion de "juste prix".

Certaines destinations célèbres ont mis en place des mesures pour limiter la fréquentation touristique et préserver leurs sites naturels. Des permis d'entrée sont également instaurés dans certains lieux emblématiques afin de limiter le flux de visiteurs.

Acteurs, chartes, événements et importance économique

Les acteurs majeurs du tourisme responsable sont les gouvernements, les ONG, les scientifiques, les acteurs de terrain et les observateurs intéressés par le sujet. Plusieurs chartes ont été mises en place pour promouvoir des pratiques éthiques et durables dans le secteur du tourisme. Des événements tels que le Forum national du tourisme responsable ont également été organisés pour favoriser les échanges et la réflexion sur ce sujet.

Le tourisme responsable est également un secteur économique important. Il répond à une demande croissante des voyageurs qui souhaitent des expériences plus respectueuses de l'environnement et des populations locales.

Problématiques et exemples de tourisme responsable

Le surtourisme est un enjeu majeur dans de nombreuses destinations touristiques. Des mesures sont prises pour réguler l'affluence touristique et préserver les sites naturels. Certains endroits célèbres ont mis en place des permis d'entrée ou limité le nombre de visiteurs afin de réduire l'impact sur l'environnement et les populations locales. Le développement du tourisme responsable vise à favoriser des pratiques plus durables et responsables, en prenant en compte les interactions entre les entreprises, les citoyens, les clients et les gouvernements.

Le tourisme responsable offre de nombreuses opportunités, notamment en matière de développement local et de préservation de l'environnement. Des initiatives sont mises en place pour valoriser les ressources locales, promouvoir les produits régionaux et développer des projets touristiques durables.

En conclusion, le tourisme responsable est une alternative qui vise à préserver les ressources naturelles tout en améliorant les conditions de vie des populations locales. Il repose sur des pratiques responsables et durables qui offrent une expérience unique aux voyageurs. Il faut cependant rester vigilant et continuer à agir afin de réguler la fréquentation touristique et préserver les sites naturels pour les générations futures.

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