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La carpe commune : un poisson aux multiples facettes

CEO Hạnh David
La carpe commune (Cyprinus carpio) est une espèce de poissons téléostéens appartenant à la famille des cyprinidés. Elle présente différentes formes mutantes, hybrides et d'élevage, telles que la carpe cuir, la carpe miroir ou Band-Carp,...

La carpe commune (Cyprinus carpio) est une espèce de poissons téléostéens appartenant à la famille des cyprinidés. Elle présente différentes formes mutantes, hybrides et d'élevage, telles que la carpe cuir, la carpe miroir ou Band-Carp, ainsi que la carpe koï, qui est l'une des sous-espèces de poissons domestiqués les plus anciennes. Ces formes mutantes se distinguent de la carpe commune par leur forme plus ovoïde, leur dos bossu et leur ventre flasque, ainsi que par des anomalies d'écaillures.

Ces poissons se nourrissent principalement sur le fond ou à proximité des fonds et fréquentent des habitats plutôt vaseux dans les eaux douces et eutrophes d'Europe, d'Asie et d'Extrême-Orient. On les trouve également en Amérique du Nord, où elles ont été introduites par l'Homme, principalement en Californie. La carpe commune peut également être introduite localement dans d'autres régions à des fins de pêche en eau douce ou d'élevage, ce qui peut entraîner une invasion importante, comme en Australie.

La carpe commune se distingue par sa taille moyenne, qui varie de 50 à 60 cm pour un poids de 8 kg, mais elle peut atteindre jusqu'à 44 kg pour des individus d'environ 1 mètre. Les très gros spécimens sont particulièrement bien représentés dans les eaux françaises du domaine public, avec plusieurs carpes dépassant les 35 kg.

D'un point de vue historique, la carpe commune est élevée depuis le Néolithique et l'Antiquité. Elle est originaire d'Asie occidentale et d'Europe de l'Est, et sa répartition est si large qu'il est difficile de déterminer une région d'origine précise. Elle a été introduite en Grèce, en Italie et en Gaule par les Romains, principalement à des fins d'élevage. La carpe a également été introduite en Angleterre, au Danemark et à Saint-Pétersbourg à différentes époques. Aujourd'hui, elle vit dans les eaux douces d'Europe, d'Asie, d'Extrême-Orient et d'Amérique du Nord.

En ce qui concerne son habitat, la carpe commune préfère les eaux à courant lent ainsi que les eaux stagnantes, chaudes et peu profondes des mares, étangs et lacs, dans ce que l'on appelle la "zone à brème". Rustique et omnivore, elle est souvent élevée en pisciculture.

La carpe commune est un poisson nocturne qui préfère les zones ombragées. Elle se reproduit entre juin et juillet, dans des eaux peu profondes riches en plantes aquatiques. La femelle pond plusieurs milliers d'œufs adhésifs, qui sont ensuite fécondés par les mâles. Son élevage, appelé carpiculture, est largement pratiqué et maîtrisé, notamment grâce à des techniques de reproduction semi-naturelle et artificielle.

Ce poisson n'est pas considéré comme un bioindicateur de la qualité de l'eau, car il est souvent introduit artificiellement dans le milieu naturel. Néanmoins, il peut accumuler certains polluants et métaux lourds, ce qui peut entraîner des interdictions temporaires ou permanentes de pêche dans certains milieux pollués.

La carpe commune est également sujette à des maladies, notamment dans les piscicultures, où elle peut être affectée par des parasites, des infections bactériennes ou virales. Des épidémies peuvent causer des mortalités massives dans le milieu naturel.

Enfin, la carpe commune est considérée comme une espèce invasive en Australie, où elle a un impact significatif sur la biodiversité et l'écosystème. Des mesures de contrôle sont mises en place pour réduire sa population.

Symboliquement, la carpe commune est associée à la persévérance et à la réussite sociale dans la culture chinoise. Dans la culture japonaise, elle est un symbole de fertilité. Cette espèce a également donné lieu à différentes expressions et usages dans différents métiers.

En conclusion, la carpe commune est un poisson aux multiples facettes, présent dans de nombreux habitats à travers le monde. Sa taille, sa longévité et sa capacité d'adaptation en font une espèce intéressante d'un point de vue écologique et économique. Cependant, sa présence peut également présenter des risques environnementaux, notamment lorsqu'elle devient invasive.

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