La morphologie du cheval est un aspect essentiel de l'hippologie, car elle permet de décrire l'apparence externe de cet animal majestueux. Elle inclut une description de l'apparence générale du cheval ainsi que l'étude de ses parties externes. La morphologie permet d'évaluer subjectivement la beauté, les défauts et les imperfections d'un cheval. Il existe un vocabulaire spécifique pour décrire les différentes parties du corps de cet animal. Il est important de ne pas confondre la morphologie avec l'anatomie, qui se réfère à la description des parties internes du cheval.
L'examen externe du cheval remonte à l'Antiquité. Dans son "Traité de l'équitation", Xénophon, vers 400 av. J.-C., évoquait déjà les qualités extérieures à rechercher chez un poulain non dressé. Selon lui, l'apparence physique permettait de deviner le caractère de l'animal.
La morphologie du cheval revêt une importance cruciale dans de nombreux domaines relatifs à ces animaux, notamment pour l'inscription dans les stud-books de différentes races et lors des concours de modèle et allures, où les chevaux sont jugés sur leur beauté. La morphologie d'un cheval permet également d'évaluer son aptitude à différents sports équestres, car certaines morphologies sont plus favorables à certaines disciplines. Par exemple, les chevaux aux épaules droites sont plus adaptés à l'attelage, tandis que ceux dotés d'une arrière-main musclée sont plus performants en saut d'obstacles.
La morphologie générale du cheval, comparée à celle d'autres espèces domestiquées, diffère peu de celle de son ancêtre sauvage. Les variations sont relativement limitées, probablement parce que le cheval a été élevé depuis toujours pour sa mobilité. Un changement morphologique important aurait réduit la capacité de déplacement des chevaux.
La morphologie générale d'un cheval est généralement définie en fonction de trois critères principaux : sa taille, son profil (notamment celui de la tête) et le rapport entre ses proportions. La taille des chevaux peut varier considérablement, certains poneys mesurant moins de 50 cm à l'âge adulte, tandis que des races telles que les Shires peuvent atteindre deux mètres de hauteur. La masse des chevaux varie également, avec des chevaux de selle adultes pesant en moyenne 500 kg, tandis que les chevaux de trait les plus lourds peuvent atteindre 1 200 kg. Le profil de la tête peut être convexe, rectiligne ou concave, et il existe des terminologies spécifiques pour désigner ces différentes formes. Enfin, les proportions générales du cheval déterminent son apparence d'ensemble. On distingue les morphologies longilignes, médiolignes et brévilignes, qui correspondent à des types de chevaux différents.
La morphologie du cheval s'étend également aux différentes parties du corps de l'animal. Par convention, le cheval est divisé en trois parties principales : l'avant-main, le corps et l'arrière-main. L'avant-main comprend la tête, l'encolure, les épaules et les membres antérieurs. Le corps comprend le garrot, le dos, les reins, le poitrail, les côtes, le passage de sangle, les flancs, le ventre, la région inguinale, l'anus, le périnée, le couard et la queue. L'arrière-main comprend la croupe, les hanches et les membres postérieurs. Chaque partie du corps du cheval a un rôle spécifique et contribue à son apparence générale.
Il est essentiel de savoir juger de la morphologie d'un cheval de manière objective. Pour cela, il convient de l'observer de profil et de face, en portant une attention particulière à ses proportions et à la régularité de ses aplombs. L'examen extérieur doit être complété par un examen manuel pour détecter d'éventuelles tares non visibles à l'œil nu.
En conclusion, la morphologie du cheval est un aspect fondamental de l'hippologie. Elle permet de décrire l'apparence physique de cet animal magnifique et joue un rôle crucial dans de nombreux domaines liés aux chevaux. En comprenant la morphologie du cheval, nous pouvons mieux apprécier sa beauté et évaluer ses aptitudes dans les différentes disciplines équestres.
