La terre de bruyère est un terme souvent utilisé pour désigner les plantes qui prospèrent dans un sol acide, frais en été, mi-ombragé et protégé des vents violents et du soleil brûlant. Mais qu'est-ce que la terre de bruyère exactement ?
Qu'est-ce que la terre de bruyère ?
Lorsque les plantes se trouvent dans un environnement ombragé, en particulier entourées de conifères, le sol est souvent acide et peu minéralisé. On parle alors de terre de bruyère. Cette dernière est un amendement organique à la fois acide, avec un pH proche de 4 ou 5, et légèrement perméable. Elle est extraite de forêts ou de déchets forestiers et contient une grande quantité de sable.
La terre de bruyère est exclusivement utilisée pour les plantes acidophiles. On la mélange généralement à hauteur de 10 à 20% avec de la terre franche, à laquelle on peut également ajouter du compost. Il est important de noter que la terre de bruyère n'est pas du tout calcaire. En fait, les plantes qui en ont besoin souffrent de chlorose si vous ajoutez des substances riches en calcium, comme des cendres, à leur pied. Dans ce cas, les feuilles pâlissent et les nervures vertes ressortent.
Cependant, vous pouvez enrichir le sol avec du marc de café, qui a une légère action acidifiante. Les aiguilles de pin ajoutées au compost contribuent également à son acidification, ce qui en fait un terreau idéal pour les plantes de terre de bruyère.
Comment préparer un terreau de feuilles pour les plantes de terre de bruyère ?
Le terreau de feuilles est plus acide qu'un compost classique à base de déchets de cuisine et de jardin. Il convient parfaitement aux plantes qui requièrent un sol acide car il contient entre 0,5 et 0,8% d'azote, entre 0,1 et 0,3% de phosphore et entre 0,1 et 0,7% de potasse. Ce terreau est obtenu par la fermentation et la décomposition des feuilles, en privilégiant celles de chêne, considérées comme les meilleures.
Pour préparer ce terreau, vous pouvez construire une sorte de silo en grillage à poule où vous entasserez les feuilles bien mouillées par les pluies d'automne. Il est important de les remuer régulièrement avec une fourche et de broyer les feuilles les plus coriaces (comme celles du platane).
Tous les 20 centimètres, ajoutez un engrais azoté organique, tel que du purin d'ortie ou de consoude, des fientes de volailles, du fumier déjà décomposé, de la poudre de corne ou de sang séché. N'oubliez pas d'arroser régulièrement pour favoriser la diffusion des nutriments et accélérer le processus de décomposition.
N'hésitez pas à prévoir une grande quantité de feuilles, car le terreau ne représentera en fin de compte que 10% du volume initial. Au printemps, remuez le tas de feuilles. Attendez encore 1 à 2 ans pour obtenir un terreau de qualité.
Une méthode plus rapide consiste à enfermer les feuilles dans un grand sac poubelle perforé de plusieurs trous. Le terreau sera prêt en un an.
Quelles plantes nécessitent de la terre de bruyère ?
Les plantes acidophiles, également appelées "plantes de terre de bruyère", comprennent le rhododendron, l'azalée, le camélia, l'hortensia, l'érable, le magnolia, la myrtille et la bruyère. Ces plantes n'apprécient pas les sols calcaires, il est donc souvent nécessaire d'ajouter de la terre de bruyère lors de la plantation.
En hiver, l'application d'un peu de poudre de corne broyée ou de poudre de sang séché au pied de ces plantes sera très bénéfique. Au printemps, un paillage avec des écorces de pin permettra de maintenir l'humidité du sol lorsqu'il fera plus chaud, tout en acidifiant le sol.
Alors, si vous souhaitez ajouter des plantes de terre de bruyère à votre jardin, n'oubliez pas de prévoir un sol acide qui favorisera leur épanouissement. Avec un peu de préparation, vous pourrez offrir à ces plantes les conditions idéales pour une croissance optimale.
La terre de bruyère : définition, quelle utilisation au jardin ?
Faire un terreau de feuilles pour plantes de terre de bruyère
plantes de terre de bruyère
